Une collaboration entre
l’atelier d’écriture de la médiathèque
Louis Aragon de Martigues, les Ateliers Cinématographiques
Film flamme, le cinéma Jean Renoir.
Avec le soutien de : Fondation de France, Direction
des Affaires Culturelles Provence Alpes Côte d’Azur,
Mairie de Martigues, l’hôpital du Vallon
secteur 24.
Présentation
Des patients de l’hôpital
de jour de Martigues, réunis dans un atelier
d’écriture par la Médiathèque
Louis Aragon, élargissent leur expérience
au cinéma.
En 2005 ils réalisent un premier film avec des
cameras super 8, comme une échappée, une
affirmation souveraine de leur façon d’être
au monde.
C'est "Les yeux vers le ciel".
En 2007 ils reviennent avec une forte envie de cinéma,
et tournent un deuxième opus en 16 mm.
C'est "Multiples de un"
Synopsis
Sept films de trois
minutes, réalisés par les patients de
hôpital de jour, sont mis bout-à-bout dans
une promenade jamais tranquille.
Ils scrutent ce paysage, le remuent, le retournent sur
lui-même, comme pour lui faire une confidence
au plus près.
A Martigues, la ville est bordée par les plages
d’un grand étang qui rejoint la mer. Des
oiseaux y vivent en bandes tournoyantes, dans un ciel
rarement limpide, les usines pétro-chimiques
sont là, autour.
Les rues enjambent l’eau et s’achèvent
en quais, où brinqueballent des barques aux noms
tendres.
Un long mur, sur la jetée,
a été transformé par les taggeurs
en coussins de couleurs vives.
Des animaux en captivité surgissent, au détour
d’un plan ou d’un son,
ponctuation féroce de questions sans réponse
qui mordent au coeur.
Deux femmes enchevêtrent leurs mots et leurs images.
L’une d’elle se niche dans les longues volutes
du tabac. L’autre, en costume de vampire, danse
jusqu’à disparaître à l’horizon.
« Je veux filmer en flagrant délit »,
dit Jurgen.
Un village en ruine, à
moitié avalé par la terre, s’emplit
soudain de cris d’enfants invisibles.
Les mains de Chantal et Aïcha sont d’une
légèreté extrême, comme les
fleurs, les jardins, les êtres qu’elles
filment longuement, dans un geste d’effleurement.
Les bâches d’une fête foraine claquent
au vent. Un jeune homme poursuit des oiseaux, puis se
projette contre un grillage, tête en bas, dans
une figure acrobatique connue de lui seul.