Avec le soutien de
DSU (Etat, Région PACA, Conseil
Général 13, Ville de Marseille), Ex-Machina,
Kodak
Présentation
Situé entre la gare
(Belsunce) et le port (La joliette),
ces quartiers sont le lieu de transit des populations
immigrées d’Afrique et du Mahgreb. Quartiers
populaires, en continuelle effervescence. Belsunce abrite
de très nombreux commerces: échoppes,
petits artisans, comptoirs de tissus, petits cafés
berbères, marchés couverts, vendeurs à
la sauvette...
Saynètes improvisées, rues filmées
sur le vif, au son non synchrone, font de ces films
un patchwork coloré. Des films doués d'une
belle vitalité qui conjuguent une liberté
fougueuse et une étonnante poésie.
Parce qu'à Belsunce, les rues sont le théâtre
du commerce et des échanges, et qu'une forte
composante gestuelle existe dans l'expression orale,
des artistes on eu l'idée de proposer aux habitants
d'y tourner des pantomimes. Un terreau de pratiques
artistiques existait déjà depuis plusieurs
années, à travers des ateliers menés
par Raphaëlle Paupert Borne avec
des habitants du quartier de Belsunce. A ces premiers
liens, d'autres se sont ajoutés à la faveur
d'une petite baraque de théâtre forain
montée un matin dans la rue. Les artistes ont
proposé aux personnes intéressées
de faire des films et de se mettre en scène.
Les réponses sont les films de "
Cinépantomime ".
Synopsis
“Le monde
est debout avec celui qui est debout.
Même s’il a la tête d’un âne,
même s’il sait rien faire, il suffit qu’il
se bouge.”
Parole d’André
le mécano, en prise pour l’heure avec une
voiture grippée. Il scande son travail de proverbes
et d’histoires venues avec lui, il y a très
longtemps, d’Algérie.
Sur une petite pelouse au milieu des
rocades, des hommes chantent, hurlent et murmurent leur
amour pour la vie.. A un gamin qui passe :”Tu
veux crier? Aller vas-y, toi aussi, crie!”
Tranquille comme un Touareg, un homme
est assis au bord de l’eau. Il joue les cordes
à vide d’une guitare. Pour un moment la
mer reprend la dimension d’un désert.
Un jeune berger Comorien et une chanteuse
Marocaine se provoquent dans un dialogue d’offrandes
amoureuses, de refus, de virevoltes. Leurs joutes se
déroulent dans les rues de La Joliette aux devantures
brillantes: “articles de mariage”.
Un poème inspiré par la
destruction de la rue Bernard Dubois, se déroule
mêlé au bruit d’un torrent. La camera
observe ce qu’il reste des habitations, petits
hotels et salons de coiffure.
Le parc du quartier est au milieu d’un
rond-point. Le dimanche, les berbères y jouent
à la pétanque, les familles s’assoient
sur l’herbe, un petit marché s’improvise.
Les fresques, les tags peints sur les murs gardent la
pose.
Dans un tourbillon d’énergie
deux jeunes filles parcourent leur quartier à
la recherche de tout ce qui est drôle.
Les enfants de la cité Massabo
saisissent la proposition d’improviser avec des
accessoires et costumes de cirque. Ils tournent d’abord
les images, puis ils s’accompagnent en direct
devant l’écran.
“Chez Jacques” est un café
accueillant où se retrouvent les hommes, jeunes
ou âgés autour d’un thé. Le
film, réalisé par une enfant, la fille
du patron, reçoit les blagues et les sourires
des habitués avec le même bonheur.
La tendresse qui lie l’enfant
à ses parents, le rôle protecteur dont
ils sont investis même, ou surtout, lorsqu’ils
sont clandestins, est ici raconté à plusieurs
voix.
Au café Algerien “Chez
Jacques”, en attendant le coup d’envoi du
match Sénégal-Algerie, nous suivons les
déambulations et la conversation souriante d’un
grand Sénégalais avec son nouvel ami.
Dans une rue en chantier un tapis est
posé par terre. Quatre enfants se présentent
pour réaliser “Clou, clous” : Un
sketch où un grand marteau de théâtre
veut les taper comme des clous.
Une longue chanson d’amour est
interprétée par une femme à la
terrasse d’un café. Un homme s’approche,
l’accompagne de ses murmures approbateurs, puis
s’éloigne.
Une mercedes noire se gare: l’ancien
boulanger devenu taxi, reviens voir ses collègues.
Il traverse la boutique aux bonnes odeurs jusqu’au
fond, où l’ouvrier raconte son rapport
avec la pâte. Dialogues
du film à télécharger ici...
Samedi
26 Novembre 2005 à la Cineteca de Bologna
/ Via Azzo Gardino 65/c - 40122 Bologna