FILM FLAMME

À PROPOS

Film flamme est une association loi 1901 créée en 1996 à Marseille par Jean-Paul Curnier (écrivain et philosophe), Jean-François Neplaz (cinéaste), Gaëlle Vu (productrice et cinéaste) et Rémy Caritey (photographe et cinéaste). D’autres artistes les ont rejoints, avec le cinéma pour langage commun.
Depuis l’ouverture en 2001 du Polygone étoilé, son lieu, l’association Film flamme développe une activité de création, de formation et de diffusion cinématographique à dimension nationale et internationale, basée sur un engagement social et artistique de quartier.

SON ACTION

Le soutien aux auteur·es, sous toutes ses formes. Le Polygone étoilé accueille, sans sélection, toutes les démarches de création, documentaires, films expérimentaux, essais poétiques, fictions, installations ; il accompagne également des producteurs et productrices qui s’engagent auprès d’un.e cinéaste. Plus de 20 films sont très fortement soutenus chaque année. En 2023, 4 films passés par nos salles ont été sélectionnés au FID Marseille…

Le partage d’un geste de création : Le Polygone étoilé est un cinéma ouvert à tous les publics. On y porte une attention particulière aux habitant.e.s du quartier en y menant des ateliers cinématographiques et en ouvrant aux associations ou collectifs les portes de la salle de projection. C’est le contrat social entre artistes et habitants dont nous parlions plus haut.

La formation d’auteur·es et de technicien·nes (formation initiale ou professionnalisation à destination de ceux et celles qui sortent des écoles d’art ou de cinéma), réalisées dans le cadre de contrats salariés ou de service civique. Film Flamme agit depuis sa création pour faire reconnaître la qualité et l’importance des cinéastes et technicien.ne.s qui vivent et travaillent dans la région.

La création d’une histoire du « cinéma hors capital(e) » avec le fonctionnement d’un outil de sauvegarde et de numérisation des films (scanner 4K, chaine de numérisation vidéo) et une publicisation des travaux : depuis 2020, l’outil scanner a renouvelé la place de Film flamme dans le paysage marseillais et bien au-delà. Côté mise en public, nous avons noué un partenariat privilégié avec les éditions commune (Marseille), pour la collection cinéma lancée en 2011 – dont le dernier numéro consacré à Jocelyne Saab, pionnière du Nouveau cinéma libanais et dont nous avons assuré la numérisation de 14 films et la restauration de 3 d’entre eux, est en cours de distribution à l’échelle nationale.


HISTORIQUE

2001
La décision de s’implanter durablement se traduit par la création du Polygone étoilé, ensemble technique de réalisation cinématographique entre chimique et numérique professionnel. Nous y sommes toujours.

2002
Les ateliers 16mm destinés aux habitants, se développent. La Subtile Mémoire des Humains du Rivage, série de films en 16mm commencée dès 1997, se perpétue depuis.
Depuis 2016 et sous l’impulsion des cinéastes Claudia Mollese, Nicola Bergamaschi et Matti Sutcliffe, de nouveaux ateliers à destination des enfants et des adolescents ont donné lieu à plusieurs courts métrages de fiction dont l’un d’entre eux, La Night au Frioul fut sélectionné au Cinéma du Réel…

2003
Film flamme décide d’accompagner les cinéastes qui ne trouvent pas de producteurs afin qu’ils puissent commencer un film ou approfondir leur démarche. Parallèlement, Film flamme accueille au Polygone étoilé le distributeur parisien Shellac qui s’y développe en créant Shellac-sud, producteur indépendant et éditeur de DVD. Plusieurs auteurs régionaux ont ainsi pu bénéficier d’une distribution nationale.

2004
En partenariat avec Mario Brenta et IpotesiCinema (École de cinéma liée à la Cineteca de Bologne), la première Semaine Asymétrique est créée pour que les cinéastes désireux de tisser des liens parallèles et indépendants au marché du cinéma puissent échanger et débattre en public de leur création.
Elle est exportée en mai 2009 à la Villa Médicis à Rome, en mai 2010 à Bruxelles en partenariat avec le cinéma Nova, en 2012 dans les régions voisines (Hérault, Rhône, Ardèche), en 2023 au Cinéma Spoutnik à Genève. Elle réunit chaque année plus de 60 cinéastes et des centaines de spectateurs pour de turbulentes rencontres.

2005
Film flamme ouvre sa salle de projection à toutes les associations qui souhaitent diffuser et programmer.
Depuis, plus de 40 associations ont programmé régulièrement ou irrégulièrement des films au Polygone étoilé.
Parallèlement, Film Flamme distribue en salles le long métrage La Maison de Mariata, de Gaëlle Vu et Mariata Abdallah, premier film de l’histoire dont une Comorienne est l’auteur. Le film a été numérisé au format 2K dans un laboratoire suisse et transféré en 35mm. Une première technique en PACA.

2007
Pour accueillir des cinéastes qui souhaitent travailler à Marseille, Film flamme lance les Résidences Lignes d’erre mettant à disposition deux appartements situés au cœur de Marseille en complément des outils de production du Polygone étoilé. Plus de 20 cinéastes y sont accueillis chaque année depuis cette date.

2008
Film flamme produit la restauration du film retrouvé de Marc Scialom, Lettre à la prison (tourné entre Marseille  et Tunis en 1969). Première restauration numérique réalisée à la Cineteca de Bologne sous la direction de Jean-François Neplaz. Le film obtient un prix du GNCR au FID Marseille, en 2008-2009 il sort en salle distribué par Shellac-Sud. En 2012, il est projeté au Museum Of Modern Art (New York) et en 2023 au MuCEM à Marseille.

2009
Flacky et camarades, réalisé par Aaron Sievers, est monté à partir de travaux de stagiaires de l’éducation populaire tournés à la fin des années 70, et restauré à la Cineteca de Bologne. Le film obtient le prix du Patrimoine immatériel au Festival Jean Rouch (Bilan du film ethnographique) en 2010. Il est projeté à la fois aux Etats généraux du documentaire de Lussas et en Corée du Sud, dans le cadre de l’Intangible Heritage Film Festival en 2016.

2010
En partenariat avec les éditions commune, Film flamme lance une collection de livres-DVD. En 2014, le numéro 3 de la collection Cinéma hors capital(e), Je t’ai dans la peau de Jean-Pierre Thorn est présenté à la Cinémathèque de Toulouse, puis à Paris, permettant la ressortie du film homonyme (tourné à Marseille en 1988). Il est exceptionnel qu’un travail théorique et historique venu de province, provoque un événement de ce genre dans le milieu du cinéma. En 2016, le numéro 6 est consacré à Bruno Muel, la Bibliothèque Publique d’information du Centre Pompidou lui rendra hommage en septembre 2023. Le numéro 8, Le livre pour sortir au jours de Jocelyne Saab, paraît au moment où les films restaurés de la cinéaste franco-libanaise sont à nouveau visibles. Quatorze films ont été numérisés au Polygone étoilé.

2011
Un inventaire de 25 espaces expérimentaux en Europe établi par la DRAC Rhône-Alpes consacre le Polygone étoilé comme unique lieu remarquable en PACA. Livre-guide, Kinetica, lieux d’expérimentations cinématographiques en Europe est la réponse du Gran Lux à la demande du ministère de la Culture de mieux faire connaître les lieux d’expérimentations cinématographiques.

2012
Tuk Tuk, fiction de Kiyé Simon Luang, tourné en S16mm au Laos par une équipe technique entièrement formée à Film flamme, produit par Shellac-Sud, est diffusé sur ARTE. Il est sélectionné en 2014 au festival de Luang Prabang en tant que film laotien. En 2018, Kiyé Simon Luang tourne Good Bye Mister Wong, toujours produit par Shellac. Sortie en 2020 et sélection au FID Marseille, Festival d’Auch, Doc Lisboa…

2013
La double spécificité de Film flamme – l’expérience des résidences de création pour des cinéastes et l’action de proximité – lui permettent de jouer un rôle remarqué lors de l’année de la Capitale Européenne de la Culture. Film flamme organise à La Ciotat, dans le programme des « Quartiers créatifs » mené là par la photographe et éditrice Martine Derain, des résidences de création cinématographique qui voient une dizaine d’auteurs réaliser des films tournés en S16mm avec la libre participation d’habitants. Une publication importante témoigne de cette expérience, du dialogue critique avec les institutions, de la place des artistes et de celle des habitants, c’est le livre Prolongé d’un rien. Depuis, plusieurs des films produits dans ce cadre ont été diffusés en France, en Belgique, en Italie et au Maroc.

2014
Le MUCEM présente Pour autant qu’un musée… un film de Martine Derain et Jean-François Neplaz dans le cadre de l’exposition marocaine Passerelle artistique-Étrange paradoxe imaginée par La Source du Lion. Durant l’été, 60 000 spectateurs voient l’exposition ce qui permet d’estimer que ce film, qui n’entre pas dans les chiffres du CNC, a eu plus de spectateurs que bien des sorties en salle… En 2016, c’est Alger-Constantine, de Raphaëlle Paupert-Borne, qui a été visible dans l’exposition Made in Algeria, et toujours des milliers de spectateurs…

2015
Film flamme accueille les Assises Nationales de la Création Cinématographique, qui réunit pour la première fois « en province » les associations nationales de réalisateurs, qui se fédèreront sous le nom « La Boucle documentaire » en 2021.

2018-2020
Mise en place d’un outil pour écrire l’histoire : Film flamme fait l’acquisition d’un scanner 4K, qui rejoue son inscription dans le paysage cinématographique régional et national. Depuis, des filmographies entières ont pu être numérisées et certaines restaurées. Le scanner permet également de soutenir la production contemporaine qui a vu se confirmer le « retour » de la pellicule.

2021 à aujourd’hui
Ces trois dernières années ont vu une «transmission-passation» s’effectuer pas à pas, entre les fondateurs et les plus jeunes arrivé·es, sur un mode horizontal et collectif, appuyée sur la philosophie du lieu et nourrie de l’expérience d’une équipe constituée au fil du temps. Un « collectif », une assemblée plutôt, de jeunes cinéastes, monteurs et monteuses, technicien·nes et programmatrices s’est ainsi formée au maniement du lieu et à la mise en oeuvre de nouvelles actions.

Vingt-cinq années ont prouvé la solidité de l’association, de son projet, de son équipe bénévole et salariée : la demande croissante de résidences et de projections, renforcée par l’arrivée à Marseille de cinéastes de tous horizons confirme la justesse de son projet et sa pertinence toujours actuelle dans le cadre du volet cinéma du plan «Marseille en grand».

AMI·ES & PARTENAIRES

LES AMI·ES

Aarse, Association des Auteur·rice·s Réalisateur·rice·s du Sud-Est
Addap 13
Les Amis de Jocelyne Saab
Association 34° Fuso
Association Petitapeti
Bibliothèque publique d’information – Centre Pompidou
La Boucle documentaire
Centre photographique Marseille
Cinémathèque de Bologne
Cinémathèque suisse
Cinémathèque de Toulouse
Cinéma Le Méliès (Port de Bouc)
Cinéma Spoutnik
Le Club Cinematrix
La Compagnie, lieu de création
Le Contact Club
Dérives autour du cinéma
Dodeskaden
Editions commune
Fédération Internationale des Archives Film
Festival Aflam
Festival Ciné-Palestine
FRAC-SUD, cité de l’art contemporain
Gran Lux
L’Abominable, laboratoire partagé
Laboratoire L’ARGENT
Museo Castromediano – Lecce
Pathé Joliette
Perspective Films
Radio Grenouille
Satis
Survivance
Shellac
Talitha
Théâtre de la mer
Videodrome 2


LES PARTENAIRES

Film flamme et le Polygone étoilé sont soutenus par la Ville de Marseille, le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Marseille-Provence, la Région Sud, la Préfecture et l’Etat.
L’investissement Scanner 4K a été soutenu par la Ville de Marseille, la Région Sud et le Fonds National d’Aménagement du Territoire (État).
Les Ateliers cinématographiques sont soutenus dans le cadre de la Politique de la Ville, au sein des dispositifs Quartiers d’été, Eté culturel-Rouvrir le Monde, Appels à Projets DRAC et Passeurs d’image.